Peut être une image de plein air

J’ai été très touchée quand j’ai appris la nouvelle de l’arrivée des talibans au pouvoir en Afghanistan et les conséquences que cela représente pour les femmes de ce pays. Je me suis dit, comment les aider ? Et je me suis rappelé que chaque situation qui me touche résonne en miroir avec une partie de moi. Mon réveil s’est fait en partie à cause/grâce? à la violence conjugale, donc, oui, cela parle de mon féminin blessé. J’ai eu une idée, j’ai demandé à Stéphane mon compagnon et à mon cher ami le psychiatre, Olivier Chambon, de jouer un jeu de rôles où ils représentaient le masculin et moi les femmes afghanes. Waooo! Vous n’imaginez pas ce qui est sorti. Je me suis senti possédé par la violence, la haine, la douleur… Je n’ai pas résisté, j’ai laissé faire, j’ai crié, hurlé, je me suis roulé par terre, je suis devenu incontrôlable…Leur bienveillance m’a beaucoup aidé, ils sont restés là, en silence, dans la présence, en accueillant mes mots, mes cris… Au bout d’un temps, j’ai ressenti la même violence mais envers moi-même et pareil j’ai laissé faire, cela a duré quelques minutes et à la fin, des larmes et un sentiment de douceur et de paix sont arrivés. Il y a des personnes qui contribuent à l’humanité en priant, d’autres méditent, moi c’est à travers les émotions comme je me guéri et je guéris en moi, les guerres et autres injustices que je vois à l’extérieur. Je crois que nous avons plus de puissance que nous le pensons, nous ne sommes pas impuissants et nous pouvons faire une différence, si chaque fois que nous sommes touchés par un sujet nous le travaillons en nous, en méditant, dansant, priant, traversant nos émotions… Avec nos outils préférés. Nous pouvons guérir en nous l’humanité et guérir l’humanité en nous. Nous créons ainsi plus de lumière. Cela peut vraiment faire évoluer les choses. Et vous, quelle est votre façon de contribuer ?

 Ana Sandrea